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Quand l'Interculturel est aussi dans la cuisine

24 janvier 2013

Le Tigre qui pleure

Le Tigre qui pleure
La légende raconte qu’un manager français s’est tellement bien adapté à la culture thaïlandaise et a réalisé de telles performances qu'il en a fait pleurer son patron thaï. Pour une entreprise internationale dont une filiale se trouve en Thaïlande (Temps...
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24 janvier 2013

Le Pain Perdu

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Expatriation d’un jeune cadre par l’entreprise Renault dans une filiale mexicaine

 

Ingrédients :

- Sélectionner un jeune cadre fraîchement diplômé d’une des 5 meilleures Grandes Ecoles de Commerce de France et parfaitement trilingue anglais/espagnol.

- 2 c. à soupe bombées d’expérience internationale acquise soit par un long séjour en immersion totale soit de préférence un stage longue durée en entreprise lors d’une année césure par exemple

- 1 certificat d’aptitude à la nage dans des éléments parfois déchaînés ou certificat d’aptitude de glisse extrême

- 2 c. à soupe d’adaptabilité (en prévoir un peu plus)

- 1 c. à soupe de curiosité de l’autre

- 1 zeste d’esprit aventureux : juste assez pour donner le goût de la différence

 

Préparation :

- Mélanger tous les ingrédients lors d’une formation « Préparation au départ » dispensée par l’entreprise dans l’accompagnement de ses expatriés.

- S’assurer que les ingrédients se mélangent bien et que toutes les dimensions de l’expatriation sont acquises par le jeune cadre. Prendre le temps de le former aux codes et à l’esprit de l’entreprise. Ce sont ces valeurs qu’il devra représenter en toutes circonstances une fois sur place.

- Une fois le jeune cadre formé aux méthodes de l’entreprise, l’envoyer sur le poste pour lequel il a été recruté, ici, dans la filiale de Guadalajara.

- Sur site, il est fortement recommandé de prendre le temps de faire connaissance avec son équipe. Ce temps perdu pour le jeune cadre est indispensable à son intégration et à son acceptation en tant que manager. S’intéresser aux personnes en tant qu’individus et non seulement comme des N-1. 

- Prendre en compte les différences de rythmes de travail, au Mexique, contrairement aux idées reçues, les journées de travail sont longues et se terminent souvent autour d’un verre après la « jornada ». Ne pas éviter ce moment privilégié entre collègues.

- Ne pas vouloir tout révolutionner : les Mexicains ont l’expérience sur ce sujet  : pas notre jeune cadre. Compenser la méconnaissance métier par des qualités managériales et faire preuve d’empathie pour comprendre et apprendre. Ne pas respecter ces étapes serait pa(e)in(e) perdu(e).

Et enfin,

- Le passer à la poêle culturelle, le laisser dorer sur toutes les faces de sa personnalité et le servir bien chaud lorsque son équipe est en confiance et est prête à passer à la table du travail multiculturel.

 

Cependant malgré tous les ingrédients présents et la bonne préparation, la sauce n’a pas prise.

Après une période d’euphorie, notre jeune cadre s’est vite senti dépassé par la situation. Malgré ses efforts d’adaptation dans cet environnement qui lui paraissait de plus en plus hostile, il s’est senti perdu, isolé de tout. Après de longs mois de mal être, il a demandé à revenir au siège où il mène une carrière brillante même si moins exotique.

 ****                ****              ****                

Pour  l'anecdote culinaire, notez que le "Pain Perdu " est le "Pan Francés" au Mexique. 

 

G_CAIL~1

 

 

 

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